Pollution et sport en extérieur

14 décembre 2020 3 min of reading

La pollution irrite les voies aériennes à cause du dioxyde d’azote, des particules et de l’ozone. Souvent, le sport est pratiqué sur des terrains urbains qui se trouvent en bordure d’autoroutes. Un rapport de Greenpeace montre l’exposition inquiétante des sportifs à la pollution de l’air dans des grandes villes comme Paris, Lyon et Marseille.

Les personnes à risque comme les asthmatiques voient la probabilité de faire une crise augmenter après une activité intense sous de mauvaises conditions atmosphériques. De même, les personnes ayant des problèmes cardiaques ont la probabilité de faire un infarctus ou un arrêt du cœur augmenté.

 

Alors, faut-il arrêter toute activité lors d’un pic de pollution ?

Absolument pas ! Il faut seulement éviter les sports intenses qui obligent à utiliser davantage les poumons.

La marche est un sport doux qui comporte moins de risque pour la santé, puisqu’on ventile moins. Elle reste une excellente activité physique, y compris en ville. Il est donc préférable de privilégier le sport en extérieur par temps de pluie ou après un épisode venteux. La pluie lessive certains polluants de l’air et le vent les disperse.

Crédit photo: airducation.eu

Et qu’en est-il des sports intérieurs ?

La pollution intérieure peut être toxique pour l’organisme.

La plupart des infrastructures sportives dans les grandes villes bordent les grands axes routiers et sont, à ce titre, exposées à des niveaux de dioxyde d’azote et de particules supérieurs aux normes. À cela s’ajoute une pollution issue des solvants et des produits chimiques (colles, peinture, etc.).

Il est donc important de vérifier également que la salle de sport est bien ventilée (fenêtres ouvertes et/ou une VMC efficace) et à température moyenne (19°).

 

Et la natation ?

Souvent, on observe que les piscines dégagent une forte odeur de chlore. Il s’agit de la trichloramine, qui est une molécule résultant de la réaction des produits azotés (urine, sueur, résidus de peau…) au contact du chlore de l’eau. Le taux de trichloramine est donc directement dépendant de la fréquentation de la piscine, mais pas seulement. Le niveau de ventilation joue également un rôle important. La trichloramine est dangereuse, car elle interagie avec les voies ORL en provoquant des irritations qui, avec le temps, peuvent provoquer des problèmes plus graves (par exemple l’asthme chez les nageurs mais aussi les personnels des piscines comme les maitres-nageurs).

Pour en savoir plus sur la trichloramine, un rapport de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) est disponible à ce sujet. Ce rapport préconise aux nageurs de faire preuve d’une hygiène irréprochable avant de plonger dans l’eau (douche obligatoire savonnée), mais aussi que la piscine soit équipée d’un système de ventilation efficace.

 

Cet article est publié avec l’accord de Airducation

Pour en savoir plus, rendez-vous sur

https://www.airducation.eu/

 

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